amnésie traumatique - objectif ivresse cérébrale

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amnésie traumatique


Glenn, 42 ans, a un accident ayant entraîné un traumatisme crânien grave et un coma de 17 jours. Dans ce livre il explique comment il s’en est sorti mentalement, grâce à des actions et des phrases clés, tant pour sa mémoire que pour passer au-dessus des peurs, angoisses et autres problèmes mentaux qui surviennent suite à un tel accident. Un an et demi après cet événement et après moult mésaventures dues au hasard, il s’est renforcé, il va même mieux qu’avant car ces méthodes ont fonctionné avec brio ! Cela lui a même donné la force d’écrire ce premier livre.

 Glenn Collignon est né en 1978 au Luxembourg de parents belges. Il a fait des études d'informatique et d'électronique. Il vit actuellement en  France.

Disponible dans plusieurs boutiques : Amazon ou à la FNAC
également disponibles en version e-book kindle à l'achat ou avec l'abonnement


Contacter l'auteur: glenn@post-trauma.fr
L'amnésie traumatique : mécanisme et symptômes de la mémoire dissociative
La  perte de souvenir traumatisant est un mécanisme de défense du cerveau,  qui est submergé par des émotions trop extrêmes. L'organe "enterre"  l'événement douloureux jusqu'à l'oublier partiellement ou en totalité,  c'est l'amnésie traumatique. Quel est le mécanisme ? Quels sont les symptômes de la mémoire traumatique ? Comment réveiller des souvenirs ?
Qu'est-ce que l'amnésie traumatique ou dissociative ?
L'amnésie traumatique  est l'incapacité partielle ou totale de se souvenir d'éléments  importants ayant eu lieu lors d'un événement traumatisant. On parle  également d'amnésie dissociative, qui est souvent la conséquence de violences.  Lorsqu'un événement bouleversant se produit, la personne victime ou  témoin met en place des mécanismes de défense pour faire face à des  émotions trop fortes, comme la peur de mourir, la terreur ou  l'impuissance face à ce qui est en train de se produire. Face à ces  violences extrêmes, le cerveau ne parvient pas à classifier l'événement  comme un souvenir habituel. Le système neuropsychologique se déclenche  et crée une rupture avec l'élément perturbant. Le cerveau est submergé, et il est incapable de contenir ou de stabiliser ce qu'il subit. Il rompt intentionnellement avec les émotions et la mémoire : c'est l'amnésie post-traumatique ou dissociative. Les souvenirs sont là, mais ils sont dissociés dans une autre unité.
Les souvenirs traumatiques sont alors  dissociés des souvenirs normaux. Lors de la dissociation, la victime  (ou le témoin) est présente physiquement, mais absente psychiquement. Le  mental se cache alors profondément dans les souvenirs, ces derniers  restant bloqués dans une mémoire traumatique.
L'amnésie post-traumatique est :
  • Totale : la personne n'a aucun souvenir sur ce qu'elle a vécu pendant le traumatisme ;
  • Partielle : des bribes de souvenirs traumatiques ressurgissent.
Cette perte de mémoire, qu'elle soit  totale ou partielle, dure plusieurs années, voire des dizaines d'années.  A terme, elle entraîne des oublis d'épisodes entiers de la vie. Le  patient présente alors des symptômes de la mémoire traumatique, pouvant  se manifester dès l'enfance.
En France, il existe l'association mémoire traumatique,  mise en place par le Dr Salmona, qui œuvre pour la formation des  professionnels, une meilleure information et pour des recherches  scientifiques sur les conséquences psychotraumatiques des violences.
Symptômes de la mémoire traumatique : comment savoir si on est atteint d'amnésie traumatique ?
La personne qui a une mémoire traumatique présente des symptômes tels que l'absence de repère.  Il a l'impression de ne pas avoir de passé. Par ailleurs, il n'a pas pu  se construire une identité, une personnalité fiable. Souvent, le  patient présente des troubles cognitifs qui impactent fortement leur vie sociale, professionnelle et relationnel. Il est en souffrance psychologique.
L'amnésie post-traumatique peut  entraîner l'apparition de symptômes, lorsque la mémoire et les souvenirs  traumatiques rejaillissent et se manifestent par :
  • Des troubles du sommeil ;
  • De l'anxiété ;
  • Des troubles du comportement et/ou du comportement alimentaire ;
  • Des conduites dangereuses ;
  • Des addictions ;
  • Des symptômes psycho-somatiques (tachycardie, sueur, cauchemars, problèmes digestifs, affections cutanées, etc.) ;
  • Des épisodes dépressifs.
La mémoire traumatique de l'enfance  peut se manifester par des symptômes comportementaux, parfois nommés à  tort "hyperactivité", "caractériel", "déstructuré". Attention, pour  autant, cela ne veut pas dire que les enfants hyperactifs ou  caractériels ont subi des traumatismes. En réalité, les symptômes de  l'amnésie traumatique sont encore très méconnus.
Il est bon de savoir que les patients  souffrant d'une amnésie traumatique totale peuvent ressentir de la  culpabilité lorsqu'on leur annonce qu'elles ont été victimes d'un  traumatisme, car elles ne se souviennent pas de cet événement. Ils  peuvent également émettre des doutes face à la réalité de ces violences.  Les conséquences peuvent parfois être graves d'un point de vue  judiciaire pour le traitement de certains dossiers, résultant sur des  non-lieux, des dénis de justice ou des affaires classées.
La mémoire traumatique de l'enfance : quels sont les 5 traumatismes de l'enfance ?
Le vécu pendant l'enfance façonne la  personnalité de l'adulte. En pratique, il existe une multitude de  traumatismes pouvant survenir pendant l'enfance. Néanmoins, on en  dénombre cinq principaux :
  • La peur de l'abandon  : provoque un sentiment d'insécurité, la peur d'être seul, d'être  abandonné. L'enfant qui a été abandonné renonce à ses projets et à ses  partenaires de manière précoce une fois adulte : il abandonne avant par  crainte d'être abandonné ;
  • La crainte du rejet  : l'enfant constamment rejeté deviendra un adulte qui rejette son être  intérieur, qui se disqualifie, se dévalorise et ne se sent pas digne  d'affection ;
  • L'injustice  : une fois adulte, l'enfant qui a vécu cet événement douloureux se sent  en insécurité, indigne d'attention des autres et pessimiste ;
  • L'humiliation : ce traumatisme émotionnel détruit l'estime de soi et entraîne une tendance à la dépression ;
  • La trahison  : ce traumatisme infantile provoque chez l'adulte un trait de caractère  manipulateur, un besoin de contrôle et des méfiances vis-à-vis des  autres.
Amnésie post-traumatique et émotionnelle : quand une mémoire traumatique est réactivée ?
Le traumatisme peut rester enfouis  pendant de longues années, avec une impression que quelque chose ne va  pas. Mais les souvenirs peuvent aussi ressurgir et l'amnésie disparaître  pour laisser place à la mémoire retrouvée. La mémoire peut ressurgir à  l'aide d'un élément déclencheur,  comme une odeur, un lieu, une musique, etc. Il s'agit de flash-back, de  pensées envahissantes, involontaires et incontrôlables ou de cauchemars  faisant revivre l'événement douloureux oublié. Les souvenirs de la  mémoire dissociative peuvent également rejaillir lors d'un bouleversement émotionnel,  comme une grossesse, un déménagement. Souvent, la reconnexion est  brutale. Par la suite, recoller les morceaux du puzzle reste complexe,  mais possible.
Test, hypnose, retour des souvenirs... Comment se souvenir lorsqu'on souffre d'amnésie traumatique ?
Plusieurs méthodes peuvent être  utilisées pour retrouver la mémoire et mettre bout à bout chaque élément  de l'événement traumatisant. Ces techniques reposent essentiellement  sur des thérapies douces ou médicales :
  • L'hypnothérapie  : travail thérapeutique sur le conscient et l'inconscient permettant de  soulager des troubles émotionnels, l'anxiété ou encore la dépression ;
  • L'EMDR  : c'est la thérapie de référence pour aider les patients qui ont  souffert de traumatismes. C'est une forme de psychothérapie par les  mouvements oculaires, très efficace pour soulager les souffrances en  revivant l'événement douloureux ;
  • La psychothérapie dynamique : pour comprendre comment le passé influence le présent ;
  • Les thérapies cognitives et comportementales : ce sont des méthodes douces pour aider en cas de souffrance psychologique ;
  • La psychanalyse : pour une meilleure compréhension des processus mentaux inconscients ;
  • Les thérapies corporelles  pour se réapproprier son corps ou lorsque les symptômes sont physiques :  kinésithérapie, acupuncture, sophrologie, méditation, pour travailler  sur la relation au corps.
L'amnésie traumatique se manifeste  par des symptômes qui ont des conséquences sur tous les aspects de la  vie. Face à un mal-être lié à un événement bouleversant, il est  conseillé d'en parler à un proche en qui la confiance règne ou à un  thérapeute afin de savoir comment faire remonter des souvenirs enfouis  et de stabiliser ses émotions. Il existe également l'Association Mémoire  Traumatique, dirigée par la Dre Muriel Salmona, qui a pour but de  protéger et d'améliorer la prise en charge des victimes. Dans le doute,  n'hésitez jamais à demander un deuxième avis.
 
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