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sortir de la depression


Glenn, 42 ans, a un accident ayant entraîné un traumatisme crânien grave et un coma de 17 jours. Dans ce livre il explique comment il s’en est sorti mentalement, grâce à des actions et des phrases clés, tant pour sa mémoire que pour passer au-dessus des peurs, angoisses et autres problèmes mentaux qui surviennent suite à un tel accident. Un an et demi après cet événement et après moult mésaventures dues au hasard, il s’est renforcé, il va même mieux qu’avant car ces méthodes ont fonctionné avec brio ! Cela lui a même donné la force d’écrire ce premier livre.

 Glenn Collignon est né en 1978 au Luxembourg de parents belges. Il a fait des études d'informatique et d'électronique. Il vit actuellement en  France.

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Contacter l'auteur: glenn@post-trauma.fr
Comment sortir de la dépression ?
        
Selon l’OMS, la dépression est un  trouble mental courant. À l’échelle mondiale, 5 % des adultes  souffriraient de troubles dépressifs. La dépression est une pathologie  qui peut générer une grande souffrance et altérer de manière importante  le fonctionnement psychosocial et la qualité de vie de la personne  touchée par cette maladie.
        
                                                         
Alors,  comment sortir de la dépression ? Quelles sont les solutions qui  existent ? Explications du Dr De La Chapelle, psychiatre au Centre  lyonnais de psychiatrie ambulatoire du groupe Inicea.
Sommaire
                                   Qu’est-ce que la dépression ?                                         
                                                                               
La  dépression ou trouble dépressif est un épisode dans la vie psychique  d’une personne au cours duquel elle va ressentir les choses de manière  différente. On évoque une dépression lorsqu’il y a une réelle rupture  avec l’état antérieur de la personne et que cet état s’installe dans le  temps.
 
Généralement, le patient cumule plusieurs symptômes, tant au niveau  émotionnel que cognitif, conatif et physique, pendant au minimum deux  semaines. C’est ce qui permet aux professionnels de santé de poser le  diagnostic d’une dépression. La gravité de la maladie (légère, moyenne,  sévère) est déterminée par le nombre et l’intensité des symptômes qui  peuvent être variables d’un patient à l’autre.
                                    
                                        Notre expert va plus loin !                                         
                                                                                 
Les dimensions dépressives
Pr Florian Ferreri, membre du comité scientifique Inicea
                                                                              
Dans la sphère émotionnelle
Généralement, la personne qui souffre de dépression va être envahie  d’une tristesse durable. Elle peut également ressentir une douleur  morale assez intense, voire des perturbations émotionnelles telles que  de l’angoisse, de l’anxiété. Cette souffrance au niveau des émotions et  des ressentis correspond à ce que l’on appelle le trouble de l’humeur  dépressive. La personne dépressive peut porter des idées négatives sur elle-même. Elle aura tendance à culpabiliser, à se dévaloriser.  Elle adoptera une vision du monde plus pessimiste, un regard sombre sur  sa vie et sur les personnes qui l’entourent. Dans les cas les plus  graves, elle peut également avoir des idées suicidaires.
Dans la sphère cognitive
L’état dépressif peut également entraîner un dysfonctionnement  intellectuel important qui va diminuer la capacité de raisonnement de la  personne malade. L’apparition de ces modifications neurocognitives,  telles que des baisses de performances, de l’attention, de la  concentration et de la mémoire peuvent rendre ses prises de décision  difficiles.
Dans la sphère conative
Une personne atteinte d’un syndrome dépressif aura généralement un  désintérêt marqué, un manque de motivation et une absence de plaisir  pour tout ce qui lui était habituellement agréable. Ainsi, elle  racontera toutes les activités réalisées pendant sa journée d’une voix  monotone, sans aucune émotion.
Dans la sphère physique
Une personne qui fait une dépression va entrer dans un état général physique ralenti.  Le malade ressent une grande fatigue, un manque d’énergie qui le met en  difficulté pour se mettre en activité. D’autres symptômes physiques  sont également très courants, comme des troubles du sommeil, de l’appétit et des troubles sexuels.
Le Dr De La Chapelle précise que chaque cas est différent. Ces  symptômes peuvent donc être plus ou moins importants selon les  personnes. Certaines peuvent devenir dépressives du jour au lendemain,  d’autres peuvent voir la dépression s’installer progressivement, de  manière plus insidieuse.
Il explique, par ailleurs, que la dépression est un cercle vicieux.  Une personne dépressive ressent souvent beaucoup de culpabilité de ne  plus réussir à faire les choses comme avant, ce qui peut aggraver son  état. Les professionnels de santé appellent ce phénomène le « cercle vicieux de l’impuissance apprise ».  Une personne dépressive apprend à se dire qu’elle n’y arrive plus, elle  s’en auto-convainc, ce qui est ensuite très difficile à modifier pour  sortir de la dépression.
                                         
                                        Comment sortir de la dépression ?                                         
                                                                               
Pour sortir de la dépression, la première chose à faire est d’admettre que cet état dans lequel on se trouve n’est pas normal. Il ne faut surtout pas en avoir honte et ne pas hésiter à en parler autour de soi, car l’acceptation est la base de la guérison.
En effet, la dépression est un dérèglement chimique à l’intérieur du cerveau.  Le bon fonctionnement de certains neurotransmetteurs comme la dopamine,  la noradrénaline ou encore la sérotonine est entravé par une faille de  neurotransmission. D’autres mécanismes sont impliqués, comme  l’activation de processus inflammatoires qui perturbent le  fonctionnement du cerveau et altèrent les systèmes neuronaux jouant sur  la régulation de l’humeur. Ces modifications facilitent l’instauration  d’un terrain biologique particulièrement propice à l’apparition de  symptômes de dépression. Des études révèlent également qu’il existe un  lien entre stress oxydatif et dépression…
C’est donc une maladie complexe qu’il ne faut pas prendre à la légère ! Plus vite la personne est prise en charge, plus elle a de chances de rapidement sortir de la dépression. Il est crucial de ne pas attendre et de consulter un médecin dès que les symptômes apparaissent.
Le Dr De La Chapelle explique : « Si c’est la première fois que  l’on ressent ce type de symptômes, que l’on se sent différent, que l’on  éprouve des difficultés à faire les choses et que cela ne nous ressemble  pas, le premier réflexe à avoir est de consulter un médecin généraliste ».
Il faut savoir que des maladies physiques peuvent faire penser à une  dépression et générer les mêmes types de symptômes. C’est pourquoi il  est essentiel d’aller voir son médecin. Celui-ci pourra éventuellement  réaliser des examens complémentaires et vous réorienter vers un  spécialiste, s’il juge que cela est nécessaire.
Dans le cas d’épisodes dépressifs plus récurrents ou particulièrement  sévères, le mieux est de consulter un médecin psychiatre. Le rôle de  celui-ci est d’accompagner son patient pour identifier les mécanismes  et/ou les événements qui déclenchent ces épisodes, de manière à les  anticiper et ainsi les prendre en charge plus rapidement pour aider la  personne à sortir de la dépression.
                                      
                                        Sortir de la dépression : quelles sont les solutions thérapeutiques ?                                         
                                                                                
Pour  bien traiter une dépression, il faut tout d’abord bien la  diagnostiquer. Le Dr De La Chapelle explique que plusieurs grands types  de troubles dépressifs sont identifiés. C’est en comprenant au mieux les  symptômes et les problèmes spécifiques de chaque personne que le  médecin peut établir un plan de soin adapté pour sortir de la dépression.
 
Sortir de la dépression grâce à la psychothérapie
 
Les professionnels de santé estiment que pour les dépressions  d’intensité légère à modérée, une psychothérapie peut être suffisante.  Dans le cas d’une dépression modérée, cela dépendra toutefois de la  nature des symptômes et du fonctionnement psychique, des préférences du  patient et de la disponibilité des thérapeutes. Ainsi un traitement  médicamenteux à base d’antidépresseurs combiné à une psychothérapie  pourra être nécessaire.
 
Il existe différents types de thérapies ayant prouvé leur efficacité pour sortir de la dépression. D’ailleurs, une récente étude publiée dans le Journal of the American Medical Association*  (JAMA) évaluant l’efficacité des différentes psychothérapies face à la  dépression montre qu’elles sont équivalentes, ce qui laisse le choix au  praticien et au patient. Parmi les thérapies de premier choix, on peut  citer
 
  • La thérapie de soutien est un accompagnement du malade dans les situations difficiles qu’il traverse. La psychothérapie de soutien vise à réduire la souffrance psychique  du patient. Le professionnel de santé va le soutenir activement et  l’aider à comprendre ses réactions, ses pensées et ses émotions pour  mieux sortir de la dépression.
  • La thérapie cognitive et comportementale (TCC) consiste à apprendre au patient à remplacer un comportement inadapté  par un comportement plus adapté correspondant à ce qu’il souhaite. Pour  cela, il est possible d’agir soit directement, soit par un travail sur ses pensées « automatiques », qui sont l’expression de la dépression.
 
Dans le cadre d’une TCC, le médecin psychiatre va, par exemple,  apprendre à son patient à recommencer à faire les choses qu’il n’arrive  plus à faire, de façon mesurée et progressive, en mettant en place un  planning d’activités. L’objectif, ici, est d’apprendre à la personne  déprimée à évaluer, pour chaque activité qu’il entreprend, son niveau de  réussite et son ressenti de manière nuancée, plutôt que de voir tout  négativement comme c’est souvent le cas lors d’une dépression.
 
Peu à peu, le patient améliore sa connaissance de lui-même, de sa façon de fonctionner, de penser et reprend confiance en lui.  Il a été démontré que ce type de thérapie par l’apprentissage est aussi  efficace qu’un médicament pour sortir de la dépression, si celle-ci est  d’intensité légère à modérée. D’autres types de thérapies peuvent aider  le patient à sortir de la dépression. Les psychothérapies permettent de  donner du sens à cet état, à mieux comprendre ce qu’il se passe,  explorer ce qui a pu précipiter l’individu vers cet état et ainsi à  sortir progressivement de la dépression.
 
Sortir de la dépression grâce à une prise en charge médicamenteuse
 
Quand les symptômes deviennent un peu trop nombreux et invalidants,  comme des idées noires puissantes et terrassantes, un ralentissement  psychique et/ou physique important ou encore un amaigrissement marqué la  thérapie aide le patient, mais peut ne pas suffire. Les antidépresseurs  viennent alors en soutien pour aider à sortir de la dépression.
 
Les antidépresseurs sont des psychotropes qui vont permettre de modifier le fonctionnement de certaines zones cérébrales  impliquées dans la dépression. Ces médicaments ont pour objectif de  rétablir un certain équilibre au niveau de l’organisme, afin que la  personne puisse ressentir à nouveau de l’énergie, de la motivation et du  plaisir.
 
Les antidépresseurs aident également à mieux dormir, ce qui permet à  la personne de sortir de son état de fatigue constante. Elle se sentira  globalement plus apaisée.
 
Le traitement commence par une phase d’attaque, lors de laquelle le  professionnel de santé recherche l’antidépresseur adapté, certaines  personnes étant plus sensibles à certaines molécules qu’à d’autres.  Cette période peut nécessiter, le temps que l’antidépresseur commence à  avoir un effet, l’ajout temporaire d’anxiolytique et de somnifères. Il  faut un minimum de trois semaines pour se rendre compte de l’efficacité  d’un antidépresseur.
 
Puis il continue par une phase de consolidation, au cours de laquelle le médecin réévalue régulièrement l’efficacité du traitement,  afin d’éviter le risque de rechute (réactivation de l’épisode dépressif  en cours). Si des anxiolytiques et/ ou des somnifères ont été prescrit,  ils sont alors arrêtés progressivement.
 
Pour réellement sortir de la dépression et réduire le risque de  rechute et de récidive plus tard, il est essentiel que le patient  respecte son traitement et le prenne sur une durée minimum de six mois 6  mois à 1 an après la rémission. Certains patients font plusieurs  épisodes dépressifs qui nécessitent des traitements au long cours.
 
Enfin, lorsque cela est approprié et si le patient est d’accord, la  Haute Autorité de Santé recommande d’informer son entourage sur les  symptômes de la dépression, l’évolution de la maladie et les traitements  possibles.
                                                                                                                                                                
                   
                                                                   
            
      
            
                                                                                          
                                                                                                                                         
            
                
                                                    
                                       
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La prise en charge médicamenteuse, Pr Florian Ferreri, membre du comité scientifique Inicea
Il existe 5 familles d’antidépresseurs (cf section correspondante).  Les ISRS (inhibiteur de la recapture de la sérotonine), IRSNa  (inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) et  les « autres antidépresseurs » sont les plus récents. Ils présentent  moins de contre-indications et sont généralement mieux tolérés. Pour ces  raisons ils sont proposés en première intention. Le choix du traitement  antidépresseur doit tenir compte de la sévérité de la dépression, des  anciens traitements testés (privilégier un traitement auquel la personne  a répondu précédemment), des effets latéraux de la molécule (stimulante  ou sédative) et des éventuelles contre-indications. Aucun  antidépresseur n’a démontré une supériorité d’efficacité clinique par  rapport à un autre.
Il est classique de distinguer trois étapes thérapeutiques avec différents temps de prise en charge :
  1. Traitement d’attaque jusqu’à rémission complète - 4-8 semaines
  2. Traitement de consolidation pour éviter la récidive - au moins 6 mois
  3. L’arrêt progressif du traitement antidépresseur en l’absence de dépressions récurrentes
                                        
                                        Les thérapies innovantes pour sortir de la dépression                                         
                                                                               
Pour soigner les patients qui souffrent de dépression, d’autres traitements non médicamenteux existent et peuvent être très efficaces.
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) est une technique innovante non invasive qui ne nécessite pas d’anesthésie générale. Le Dr De La Chapelle explique : «  On part du principe que certaines zones du cerveau sont impliquées dans  la dépression, soit parce qu’elles ne fonctionnent pas assez – dans ce  cas, on va les stimuler –, soit parce qu’elles fonctionnent trop – dans  ce cas, on cherchera à les inhiber ».
Cette technique consiste à placer une bobine sur le cuir chevelu afin de générer un champ électromagnétique sur une zone précise du cerveau  pour lui permettre de retrouver son fonctionnement normal. Le patient  devra réaliser une séance tous les jours sur plusieurs semaines pour que  cela soit efficace. Cette méthode innovante présente  une efficacité équivalente aux antidépresseurs, et est souvent prescrite  lorsque les médicaments ne font pas effet pour sortir de la dépression.  Toutefois, elle n’est pas encore remboursée en France.
                                    
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Inicea  utilise la stimulation magnétique transcrânienne répétitive pour  améliorer l’état des personnes atteintes de troubles dépressifs

Interview du Dr Alexis Bourla, membre du comité scientifique Inicea et  psychiatre à la Clinique Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien.
                                                                         
La tDCS, ou stimulation transcrânienne à courant continu

Cette méthode de stimulation du cerveau  repose sur l’utilisation d’un faible champ électrique induit par  l’intermédiaire de deux électrodes pour modifier l’excitabilité du  cerveau.

L’électroconvulsivothérapie

L’électroconvulsivothérapie (ECT) est un traitement  très ancien. Le Dr De La Chapelle explique que dès l’Antiquité, on s’est  rendu compte qu’exposer une personne à de petits courants électriques  l’aidait à sortir d’un état dépressif.

Aujourd’hui, l’ECT, également appelée sismothérapie, a beaucoup évolué. Cette technique consiste à soumettre le patient à un courant électrique contrôlé entre deux électrodes appliquées sur le cuir chevelu. Le courant permet de stimuler certaines zones spécifiques.

L’ECT se pratique sous anesthésie générale. Ce n’est donc pas un  traitement de première intention, mais plutôt indiqué en cas de  dépression sévère, lorsque les médicaments n’ont pas fait effet. Dans le  cas d’urgences qui engagent le pronostic vital, par exemple une  catatonie résistante avec un risque de complications somatiques, l’ECT  peut également être utilisée.

La luminothérapie ou photothérapie

Pour traiter la dépression légère ou dépression saisonnière, la luminothérapie, également appelée photothérapie, fonctionne très bien.

Le patient va s’exposer, via un appareil agréé comme des lunettes de  luminothérapie, à une lumière intense qui permet de stimuler la rétine.  Cette stimulation va entraîner la sécrétion d’hormones et de neurotransmetteurs, responsables du bien-être, de l’énergie et d’un niveau de moral  suffisant. Elle permet dans certains cas de resynchroniser l’horloge  biologique avec l’horloge « sociale ». Ces décalages de phases étant  responsables d’une partie de l’expression des symptômes dépressifs. La  photothérapie ou luminothérapie est une solution qui peut être proposée  en complément d’une psychothérapie.
                             
                                        Notre expert décrypte...                                         
                                                                            
Luminothérapie : un traitement naturel et efficace contre la dépression saisonnière

Dr Hadrien Beaucamps, médecin psychiatre à Jeanne d’Arc Hôpital Privé  Parisien, explique les bienfaits de la luminothérapie dans le cadre du  trouble affectif saisonnier, et dans d’autres types de dépressions,  comme la dépression du post-partum ou le trouble dépressif récurrent
                                                                       
Les règles d’hygiène de vie
 
Pour améliorer l’état psychique d’une personne dépressive, il est également recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie et de :
 
  • adopter un bon rythme de sommeil ;
  • avoir une alimentation saine et équilibrée ;
  • pratiquer une activité physique modérée mais régulière ;
  • éviter la consommation d’alcool et autres substances toxiques ;
  • conserver une activité sociale régulière ;
  • poursuivre les activités habituellement intéressantes ou plaisantes…
                         
                                        Quand l’hospitalisation complète  ou la prise en charge en ambulatoire sont-elles les plus adaptées ?                                         
                                                                                   
L’hospitalisation complète
 
L’hospitalisation est nécessaire en cas d’urgence avant tout, pour mettre en sécurité la personne dépressive et lui apporter un accompagnement et une surveillance adéquate.  L’hospitalisation peut permettre également d’effectuer un bilan  physique plus poussé, à la recherche de facteurs pouvant aggraver  l’expression de la dépression chez le patient.
 
Plusieurs situations nécessitent l’hospitalisation. C’est notamment le cas lorsqu’il y a des pensées suicidaires, quand la personne souffre trop, qu’un seuil de tolérance est atteint ou qu’elle n’a plus la force de prendre soin d’elle.
 
Les idées suicidaires sont difficiles à expliquer. L’accumulation et  l’interaction de plusieurs facteurs à un moment particulier dans la vie  d’une personne peuvent générer de la détresse, du désespoir et faire  surgir des idées suicidaires. Elle peut alors en arriver à penser que la  mort est une solution pour cesser de souffrir.
 
Le Dr De La Chapelle souligne que si des idées noires apparaissent, la personne doit être prise en charge rapidement. « En cas de dépression, des pensées suicidaires ne sont jamais à négliger, c’est le signe qu’il se passe quelque chose de grave. »
 
Il ajoute que, très souvent, les personnes déprimées ayant des  pensées suicidaires ne vont pas oser en parler, c’est pourquoi le risque  suicidaire peut être difficile à identifier. « Soit le patient pense  que, s’il en parle, on va l’empêcher de passer à l’action, soit il se  dit que ses mots vont faire du mal à son entourage et il culpabilise  énormément. »
 
Il est pourtant crucial d’en parler pour sortir de la dépression. « Il ne faut surtout pas que cela soit un sujet tabou.  C’est d’ailleurs le rôle du médecin de ne pas hésiter à poser  clairement la question dès la première consultation. Ce n’est pas le  fait d’en parler qui va amplifier les pensées suicidaires d’une  personne. Au contraire, c’est le fait de ne pas en parler du tout. Le  dialogue est souvent bénéfique, il permet de réagir et de mettre en  place les bonnes solutions, car c’est un état réversible. »
 
L’hospitalisation complète peut également être nécessaire lorsque la personne est seule et n’arrive plus à prendre soin d’elle, à faire le minimum. Par ailleurs, lorsque l’aide de l’entourage ne suffit pas,  quand les proches sont dépassés, le relais peut être donné aux  professionnels de santé via une prise en charge dans un établissement  spécialisé.
 
Enfin, l’hospitalisation est nécessaire quand, après plusieurs essais de traitements, rien n’a fonctionné  et que la maladie n’évolue pas favorablement. Dans ce cas,  l’hospitalisation permet une prise en charge plus intensive. Le patient  voit un médecin tous les jours, il peut faire des activités de groupe,  il est totalement accompagné dans un cadre structuré qui lui permet de  se concentrer uniquement sur sa guérison. Les moyens déployés sont donc plus importants pour comprendre l’origine du problème et le résoudre.
 
La prise en charge en ambulatoire : l’hôpital de jour
 
L’hôpital de jour est proposé aux personnes stabilisées, en  complément du suivi effectué par le réseau de psychiatrie régional ou à  l’issue d’une hospitalisation, pour faciliter le retour à la vie  quotidienne.
 
Souvent, il s’agit d’une alternative à l’hospitalisation complète,  pour les patients qui n’arrivent pas à aller suffisamment bien avec un  suivi ou une psychothérapie classique, mais qui ne sont toutefois pas en  état d’urgence.
 
La prise en charge en ambulatoire consiste à proposer aux patients un  travail sur les dimensions émotionnelles, corporelles, comportementales  et relationnelles. Chaque patient construit son projet thérapeutique en  tenant compte de ses besoins et attentes, et de ses impératifs liés à  sa vie familiale et professionnelle.
 
Ainsi, lui seront proposés :
 
  • des consultations de suivi réalisées par un médecin psychiatre ;
  • des entretiens individuels animés par des psychologues ou des infirmiers ;
  • des ateliers thérapeutiques, individuels ou en groupes.
 
Ces soins en ambulatoire permettent à la personne de bénéficier d’un accompagnement encadré par une équipe pluridisciplinaire et de ne pas se sentir trop isolée afin de sortir de sa pathologie plus aisément.
 
Les activités de groupe, par exemple, lui donnent la possibilité de  reprendre un rythme, de voir du monde, de faire un travail sur les  raisons de sa dépression de manière plus fréquente et approfondie.
 
Pour conclure, le Dr De La Chapelle rappelle que « le trouble dépressif a un début et une fin. Il est possible de se sortir de la dépression. Chez certaines personnes, cela prend plus de temps que pour d’autres. C’est pourquoi il est important d’agir rapidement. »
   
Si vous sentez que vous avez des difficultés à faire les  petites choses du quotidien, que la fatigue s’installe, que vous n’avez  plus envie et que vous vous jugez négativement, ces signaux doivent vous  alerter ! N’attendez pas pour prendre rendez-vous avec un professionnel  de santé. Celui-ci vous prendra en charge et vous proposera un  traitement adapté en fonction de votre situation, ce qui vous permettra  de sortir au plus vite de cet épisode de dépression.
 
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